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[REPORTÉ] Avant-première de "La Résistible Ascension d'Arturo Ui"

samedi 25 avril 2020 20:30
Animateur-rice-s :
Marc Favier
Comédien et metteur en scène de la compagnie Favier Théâtre.

En raison du contexte actuel et afin de prévenir la propagation du COVID-19, nous sommes dans l’obligation de reporter l'avant-première. 

PUBLIC : tout public

DATES ET HORAIRES :

  • avant-première : samedi 25 avril à 20h30 au CCFV
  • 15 et 16 mai à 21h au parc Sainte-Jeanne
  • 17 mai à 17h30 au parc Sainte-Jeanne
  • 27 juin à 21h à la salle des fêtes d'Enghien-les-Bains
  • 28 juin 2020 à 17h30 à la salle des fêtes d'Enghien-les-Bains

TARIFS : 5€ adultes / 2.5€ enfants


LA FABRIQUE DU THÉÂTRE vous présente

LA RÉSISTIBLE ASCENSION D'ARTURO UI de Bertol Brecht


 

Avec la troupe adulte du CCFV
Mise en scène de Marc Favier


 

INTENTION :

1 //

Le théâtre n’est pas qu’un divertissement. Ce peut être une fable plus ou moins riche d’enseignement.

Le 30 avril 2019 mourait Bernard Dargols « le GI français d’Omaha Beach ». Dans un entretien au parisien il déclarait : « Je pensais qu’on n’entendrait plus jamais parler de dictature, de nazis. Mais l’homme est ainsi fait. Plus on s’éloigne de la guerre, plus on oublie… Un bon orateur peut rassembler beaucoup de gens surtout s’il promet la lune à des ignorants. »

Dans un monde où « « Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde » (Brecht), il n’est pas inutile de rappeler comment Hitler a pris le pouvoir.

La Résistible ascension d’Arturo Ui est un texte d’une redoutable efficacité, une « Machine infernale » digne des plus grandes tragédies antiques.

2 //

Le feuilleton Arturo Ui.

Aujourd’hui : Arturo Ui, c'est Hitler. 

Bien sûr ! On le sait avant même d’avoir lu la première ligne. Et à la deuxième, c'est une évidence. Comment pourrait-il en être autrement ? Quand on poursuit la lecture, les références sont explicites. Quand on va sur le web consulter des vidéos (les mises en scène de la Comédie française, de Savary, pour reprendre les plus célèbres en France), il est là, omniprésent, omni-visible. 

Pourtant Bertolt Brecht joue le jeu des masques de théâtre. La pièce s’ouvre sur une harangue de bonimenteur rythmée par une musique de foire. Cela sent le fond de teint de clown, les grimés et les grimaces, les attitudes accentuées voire caricaturales. Pourtant Bertolt Brecht dit situer sa fable à l’époque de la prohibition et son « héros » serait Al Capone. 

De toute la pièce, il n’est question que de trusts de choux-fleurs, d’entrepôts, de gangsters, de Chicago, etc. La tentation de cet axe est forte. Nous l’avons voulue nôtre.  Nous nous sommes dit : « Okay. Allons à fond dans cette fable. Nous sommes à Chicago, du temps de la Prohibition, et nous avons devant nous le drame de la prise de pouvoir de Capone sur une ville. » Nous avons sorti les mitraillettes, les vestons croisés, les bien-nommés Borsalino et les orchestrations de Jimmie Lunceford, la clarinette d’Artie Shaw, et les fox-trots de Jelly Roll Morton. 

Nous allions voir Capone, réfléchir Capone. Et oublier autant que possible Hitler. 

Sauf que. Patatras. Le monstre est rebelle. L’hitlérisme (nous reviendrons - ou pas - sur le distinguo avec le nazisme) est une glu, un sable mouvant engloutissant, et vorace. Et Bertolt Brecht est un dramaturge de génie. Nous commençons avec Capone, et inexorablement nous débattons de l’Allemagne des années trente. 

C'est que la séquence Prohibition manque d’intérêt, d’ampleur, de signifiant. On a en vite fait le tour. Ce n’est même pas un moment de l’histoire des États-Unis, tout juste une péripétie de l’histoire de Chicago. Le massacre de la Saint-Valentin n’a fait que 7 morts. Et Capone est assez vite allé en prison. Fin de l’histoire. Rideau. Les personnages deviennent plats, inintéressants, l’intrigue faible, on se détournerait presque du dénouement.

On revient alors à Hitler, ses sbires, l’exercice du pouvoir par la mort, la violence, le mensonge. Tout fonctionne, tout est terriblement affligeant : La résistible ascension …

Oui, nous allons jouer cette pièce sous les oripeaux de Capone, de Chicago, de la Prohibition. Oui, nous entendrons du jazz, nous serons dans les costumes idoines (de cela aussi il faudra en parler. Ou pas). Mais ce ne sont que de faibles et fragiles masques. Le monstre est là … qui perce.

C’est Hitler. 

Marc Favier

•••

C’est le théâtre de la distanciation : on donne à voir et à entendre au spectateur que le message donné n’est pas que du théâtre.
Brecht est un auteur de théâtre, metteur en scène, directeur de troupe et de théâtre.

C’est un ARTISTE ENGAGÉ...
Didactique et pédagogue.

Arturo Ui est un gangster à la Al Capone (dans la banlieue de Chicago) dans lequel le spectateur reconnait très bien Hitler.

C’est une pièce sur le « fonctionnement » de la montée du Nazisme et peut être de manière plus imagée sur toutes les dérives politiques qui portent atteintes à la Démocratie et où le peuple n’est qu’un otage, une victime. C’est pour moi une pièce intemporelle et d’ACTUALITÉ !!!
Attention : c’est drôle mais c’est très sérieux !!!

Stéphane Maheu

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